5 bonnes raisons de venir à Strasbourg avec les B.A. !

Le bureau des Balletomanes Anonymes vous a concocté un week-end à Strasbourg aux petits oignons ! Pourquoi Strasbourg ? Parce que Bruno Bouché vient de quitter l’Opéra de Paris pour prendre la direction du Ballet du Rhin. Bruno Bouché a commencé tôt à chorégraphier, à organiser des spectacles avec la compagnie qu’il a montée, Incidence Chorégraphique. Alors pour vous convaincre de venir voir la première soirée qui ouvre sa saison, c’est encore lui qui en parle le mieux.

Raconte-nous cette première soirée !

C’est une soirée avec trois pièces qui me bouleversent. Une soirée pleine de vie qui nous met face à la condition tragique de l’être humain. Toutes les grandes oeuvres d’art nous mettent face à ça. Ce “triple bill” c’est la base de mon projet pour la compagnie : on part de trois grands chorégraphes du XXème siècle, formés à l’école académique et  issus du Ballet de Stuttgart. On perpétue une tradition qu’ils ont traitée de manière résolument contemporaine. Je souhaite faire entrer le Ballet du Rhin pleinement dans le XXIème siècle. Il y a donc du répertoire que je veux transmettre comme un socle, afin que l’on puisse évoluer vers d’autres chemins de création.  Je crois que public comme danseurs sortent grandis de cette soirée. Ces trois pièces, c’est de l’émotion pure !

Les B.A. connaissent William Forsythe et Jiri Kylian, qu’on a beaucoup vu à l’Opéra de Paris, mais moins Uwe Scholz. Tu nous en parles ? 

Oui ! C’est vrai qu’Uwe Scholz est moins connu en France mais ces pièces ont été très diffusées, notamment en Allemagne et dans pas mal de pays de l’Est, un peu comme si il y avait eu une frontière avec la danse néo-classique. Pour vous le présenter, je peux vous dire que c’est un chorégraphe qui est très près du langage académique et qui a un rapport très musical à la chorégraphie.

C’est un des chorégraphes à être sorti le plus jeune du Ballet de Stuttgart soutenu par John Cranko et Marcia Haydée. Il a dirigé Zurich à à peine 26 ans.

J’ai rencontré le travail de Scholz à Leipzig. J’avais fait entrer au répertoire d’Incidence Chorégraphique des courtes pièces, des pas de deux, notamment celui de Jeune Homme, qui est magnifique. Jeune homme était déjà  au répertoire du Ballet du Rhin et cela tombait bien car je trouve que c’est celle qui a le plus de fraicheur.

Comment as-tu travaillé ces trois pièces avec les danseurs ? 

Les danseurs ont d’abord travaillé comme des dingues ! Des répétiteurs géniaux sont venus à Mulhouse [ndlr : c’est là que se trouvent les studios du Ballet du Rhin] : Kiyoko Kimura et Giovanni Di Palma ont travaillé pour faire répéter cette chorégraphie exigeante d’Uwe Scholz. Ces artistes, qui ont servi la pièce magnifiquement quand ils la dansaient, permettent aux danseurs de comprendre ce que voulait Uwe Scholz. Au-delà de la complexité du classique, parce que c’est vrai que cela ne pardonne pas, il faut aborder autre chose. C’est cela qu’il faut faire toucher aux danseurs.

C’est différent chez Kylian et Forsythe ? 

Parfois sur des exercices contemporains, on ne prend pas le problème par le même endroit. En classique ou en néo-classique, la forme prime tellement, c’est le vecteur absolu pour aller vers d’autres choses. Chez Forsythe, l’écriture est incroyable et très exigeante. Chez Kylian aussi d’ailleurs. Il faut prendre ces chorégraphies par des biais différents, la musique, l’énergie. Dans Quintett, il y a une pulsion de vie incroyable, puisque ce sont les danseurs qui ont pris le processus chorégraphique quand William Forsythe perdait sa femme. Pour 27’52, c’est Kylian qui a choisi cette pièce pour la compagnie. C’est une pièce qui parle d’amour, de la complexité de se trouver, des rapports humains. C’est une très belle pièce.

Quelques mots sur la musique ? 

Oui bien sûr ! Même si je ne construis pas ma programmation en fonction de cela, elle a une grande importance. La musique de Mozart dans Jeune Homme me poursuit nuit et jour, c’est une merveille. Quant à la pièce de Kylian, la musique est basée sur la symphonie n°9 de Mahler.

Un dernier mot pour les B.A. ? 

Venez nombreux en Alsace : ça bouge à Strasbourg, Mulhouse et Colmar ! On vous attend nombreux dans nos différents théâtres !

Merci à Bruno Bouché pour cette interview.

 

Il reste une place pour participer au premier weekend des BA en vadrouille ! Pour vous inscrire, envoyez-nous un mail balletomanesanonymes(at)gmail.com !

Partir avec les Balletomanes Anonymes c’est :

  • avoir de bonnes places de spectacles
  • passer un moment convivial, voir de la danse, en parler, s’émerveiller
  • ne s’occuper de rien parce que le bureau s’occupe de tout :  les billets de train et la nuit d’hôtel sont déjà réservés, pas de hausse de prix à prévoir !
  • rencontrer des gens qui partagent la même passion
  • découvrir une nouvelle compagnie, des artistes, et les surprises que le bureau a préparées !

Où trouver les Balletomanes Anonymes en novembre ?

Cher ami balletomane anonyme,

Le mois d’octobre t’a donné le tournis ? Tu ne savais plus où donner de la tête ? Respire, novembre sera plus calme. Mais pas moins majestueux.

Déjà parce que tu seras, bien sûr, comme tous les autres Balletomanes Anonymes, prêt à envahir Strasbourg, en particulier le 18 novembre, pour la soirée Forsythe/Kylian/Scholz du Ballet du Rhin à l’occasion du premier weekend des Balletomanes Anonymes !

Avoue, on peut arrêter la programmation dès maintenant.

Si cela ne te suffit vraiment pas, tu sais forcement, tout comme ton banquier, que la soirée Balanchine/Teshigawara/Bausch (comment résister, aussi…?) continue jusqu’au 16 novembre à Garnier. Encore huit sacrifices !

Le Festival d’Automne continue aussi d’ailleurs. Tu auras ainsi l’occasion de découvrir Rule of Three (Martens) à partir du 9 novembre à l’espace Pierre Cardin, ainsi que Pichet Klunchun and myself (Bel) à partir du 15 novembre au centre Pompidou.

Au Théâtre des Abbesses, ce sera Conjurer la peur de Gaëlle Bourges à partir du 22 novembre, et Titans d’Euripides Laskaridis dès le 30 novembre.

Et si tu cherches la une excuse pour partir en weekend à Lyon, tu pourras… ah non, attention ! Le ballet de l’Opéra de Lyon sera en villégiature à la MAC de Créteil à partir du 29 novembre, avec un programme Forsythe/Brown/Bel trop long à écrire. Bon, nous faisons un effort pour te mettre l’eau à la bouche. Tu y verras donc The second detail, set and reset/reset, ainsi que Posé, arabesque, temps lié en arrière, marche, marche.

Au Théâtre Chaillot, tout se passera à la fin du mois, avec El Baile de Mathilde Monnier et Alan Pauls (22-25 novembre) et Initio [LIVE] de Tatiana Julien et Pedro Garcia Velasquez à partir du 29 novembre.

Si tu as un avion à prendre le 10 novembre, sache que tu peux faire d’une pierre deux coups en allant voir les nouvelles créations de la compagnie Incidence Chorégraphique à Roissy le 10 novembre. Ils seront aussi à Senlis les 25 et 26 novembre, l’occasion de découvrir cette charmante ville picarde !

Mais si tu prenais l’avion, ce n’était peut-être pas pour la Picardie mais plutôt pour des contrées lointaines ! Pour changer Prokofiev à Bristol vers le 21 novembre grâce à l’ENB et Roméo et Juliette ? Pour faire un crochet par Londres et admirer le Royal Ballet dans son programme Tharp/Schechter/Pita à partir du 6 novembre ou dans Sylvia d’Ashton le 23 ? Pour prendre de l’avance sur l’ONP en assistant (sérieusement ??) à Daphnis et Chloé le 17 (accompagné d’Altro Carto de Maillot, quand même). De plonger dans l’histoire finlandaise avec The Land or Kalevala de Kenneth Greve à Helsinki à partir du 3 novembre ? De camper au Bolchoï et au Mariinsky (oui, les deux à la fois) pour voir Spartacus, Roméo et Juliette, Don Quichotte, La Sylphide, Le lac des cygnes, et tellement d’autres 😱 ?

 

Mais surtout n’oublie pas : winter is coming. Le NYCB débute les hostilités avec Casse-Noisette dès le 24 novembre.

Bisous !

Le bureau

 

 

Où trouver les Balletomanes Anonymes en octobre ?

Qu’on se le dise, septembre, ce n’était que l’apéritif. En octobre, le Balletomane Anonyme aura toute les chances d’avoir le tournis. Essayons d’être méthodique.

A Paris, il sera toujours temps de désigner sa pierre précieuse préférée, puisque Joyaux continue jusqu’au 12 octobre à Garnier, juste avant de laisser la place au combo Agon (Balanchine), Grand miroir (Teshigawara) et LE SACRE (Bausch) à partir du 24.

Le Festival d’Automne, paradis du contemporain (et rebaptisé Festival Jérôme Bel pour le mois d’octobre) battra son plein, et permettra au Balletomane Anonyme d’user son Pass Navigo en allant :
Au Théâtre du Rond-Point pour Gala de Jérôme Bel (à partir du 4 octobre)
Au Centre Pompidou pour To come de Mette Ingvartsen (à partir du 5 octobre)
À Aubervilliers pour Disabled Theater de Jérôme Bel (à partir du 6 octobre)
À Saint Quentin en Yvelines ou au Théâtre de la Ville pour Cédric Andrieux de Jérôme Bel (à partir du 17 octobre)
Au Monfort pour Unwanted de Dorothée Munyaneza (à partir du 18 octobre)
À Chaillot pour 1000 gestes de Boris Charmatz
À Gennevilliers pour Dança Doente de Marcelo Evelin (à partir du 19 octobre)

 

L’automne vous déprime ? Envie de voyager un peu plus à l’ouest ? Le TCE et le Ballet national du Canada donneront tout autour de Nijinsky (John Neumeier) du 3 au 7 octobre.

Une préférence pour l’Italie ? Les Italiens de l’Opéra de Paris investissent le Théâtre Jean Villar de Suresnes pour Mad Rush, la nouvelle création de Simon Valastro le 14 octobre.

 

Encore faim ? Envie de voir des danseurs inventifs qui sautent haut ? Nous avons la solution : François Alu (<3 <3  & <3) présentera son spectacle Hors Cadre, avec le groupe 3e étage, les 8 et 14 octobre au Théâtre Antoine.

Cela dit, le Balletomane Anonyme non-parisien ou disposant d’une carte SNCF aura de quoi se réjouir. Il pourra notamment voir Giselle de Kader Belarbi à Toulouse du 19 au 24 octobre, ou filer à Mulhouse pour voir le Ballet du Rhin dans une soirée mixte à base de Forsythe (Quintett), Kylian (27’52’’) et Sholz (Jeune homme) à partir du 19 octobre.

Frustré de ne pas avoir pu assister à l’unique représentation parisienne du Faun de Sidi Larbi Cherkaoui ? Le ballet de Bordeaux le propose à partir du 18 octobre, avec en prime If to leave is to remember de Caroline Carlson et Suite en blanc de Lifar. Pendant ce temps, l’Opéra Nice Côté d’Azur emmènera le Balletomane Anonyme dans un programme archi dense mêlant Cantate 51 (Béjart), Belong pas de deux (Vesak), Allegro Brillante (Balanchine) et Viva Verdi (Cannito) à partir du 13 octobre.

En traversant la Manche, difficile d’échapper à la MacMillan fever, histoire de célébrer les 25 ans de la mort du chorégraphe. Le Balletomane Anonyme pourra réviser son répertoire, avec au choix Concerto, Le baiser de la fée, Elite Syncopations, The Judas Tree, Song of the Earth, Sea of troubles, Gloria… Allons-y joyeusement !

Et si le Balletomane Anonyme est vraiment d’humeur festive, il pourra aussi célébrer le 90e anniversaire de John Cranko en prenant sa dose annuelle d’Onéguine à la Scala ou à Stuttgart. Les amis allemands en rajoutent d’ailleurs une couche avec un programme Pure Cranko (L’estro Armonico, Brouillards, Jeu de Cartes) à partir du 3 octobre. Le répertoire variera à la fin du mois avec un programme Night Pieces : SSSS… (Edward Clug), QI (Louis Stiens) et Falling Angels (Jiri Kylian).

Pas de Balanchine ce mois-ci à Paris ??? Les fans – il doit y en avoir – pourront tout naturellement se raccrocher à la soirée mixte du NYCB, qui proposera Square Dance, La Valse et Cortège hongrois.

« Pffff, c’est vraiment pauvre tout ça, d’autres idées ? » :
Mata Hari de Ted Brandsen à Amsterdam à partir du 14 octobre
Soirée MacMillan (Concerto), Ashton (Marguerite and Armand), McGregor
(Eden/Eden) à Vienne à partir du 31 octobre
Silk and Knife 2 (Kylian) et The Forgotten Children (Gregory Dean) à Copenhague
Songe d’une nuit d’été de Jorma Elo à Helsinki à partir du 6 octobre
Half life de Shanon Eyal et De l’origine d’Olivier Dubois à partir du 12 octobre à Stockholm

Une option spéciale Balletomane Anonyme ET boulimique : déménager en Russie. Le Mariinski s’appliquera devenir le palais des tentations : Paquita, L’oiseau de feu, Le Parc, Yaroslowna. The Eclipse, La Sylphide, Raymonda, The four seasons… Le Bolchoi comblera les rares trous avec Carmen Suite (Alson), Etudes (Lander), La Bayadère (Petitpa/Grigorovitch), Le Corsaire (Petipa/Ratmansky) et The Bright Stream (Ratmansky). Gloups.

 

Une jambe cassée ? Une grosse grippe ? La flemme de quitter le canapé ? Le World Ballet Day sera de retour le 5 octobre. Des coulisses, des cours, des interviews, des répétitions… Le Balletomane Anonyme n’aura plus qu’à sortir sa paire de grosses chaussettes et sa tasse de chocolat, ou bien trouver une astuce pour tout suivre du bureau !

Où trouver les Balletomanes Anonymes en septembre ?

Les danseurs sont à peine rentrés de vacances pour commencer leurs répétitions que nous sommes déjà en train de faire les cent pas devant Garnier. Pourtant il faudra encore s’armer de patience : la nouvelle saison de l’ONP ne commencera que le 22 septembre avec Joyaux de Balanchine, et ce jusqu’au 12 octobre. Le jeune Balletomane anonyme pourra prendre de l’avance avec l’avant-première du 19 septembre, et le Balletomane anonyme people aura la chance (?) de découvrir un Faun de Sidi Larbi Cherkaoui et Trois Gnossiennes de Hans van Manen lors du gala du 21 septembre. À ce prix-là, il pourra quand même jeter un œil à Diamants.

Gros dilemme en perspective pour le Balletomane, car c’est également à cette date que commenceront les représentations de Solstice de Bianca Li à Chaillot. Mais heureusement, les représentations continueront jusqu’au vendredi 13 octobre, où il sera aussi intéressant de tenter l’Euromillion, histoire de pouvoir assister au gala de l’ONP l’année prochaine !

Le Balletomane anonyme impatient se précipitera peut-être au Théâtre des Abbesses pour voyager avec trois programmes :

  • Danse Élargie suite ! (16 et 17 septembre)
  • Déplacement de Mithkal Alzghair (19 et 20 septembre)
  • Gloria de Lyon Eun Kwan et Puppets de Paula Rosolen (22 et 23 septembre).

Les 29 et 30 septembre seront quant à eux particulièrement chargés au Centre national de la danse de Pantin. Le Balletomane pourra y réfléchir devant Reusable Parts/Endless Love de Gerard&Kelly, y renouer avec le flamenco avec Dialogo et Miscelania onírica d’Olga Penicet, et revoir À bras-le-corps de Boris Chamatz et Dimitri Chamblas, par Stéphane Bullion 💛 et Karl Paquette 💛.

Le Balletomane anonyme voulant profiter encore un peu du soleil trouvera sûrement son bonheur avec l’Opéra Nice Côte d’Azur qui proposera le divertissement de Coppélia (Éric Vu-An), Vespertine (Liam Scarlett) et Gnawa (Nacho Duato) les 15 et 16 septembre.

De son côté, l’Opéra de Lyon commencera très fort avec deux programmes :

  • une soirée Forsythe/Brown/Bel du 14 au 20 septembre
  • Eastwood Shadow de Jiri Kylian du 27 au 29 septembre.

Ce même Kylian sera d’ailleurs responsable d’une installation intitulée Free Fall du 15 au 19 septembre.

Le Balletomane en quête d’iode pourra respirer à plein poumons à Biarritz avec le Festival Le Temps d’Aimer du 8 au 17 septembre, ses deux gigabarres face à l’océan Atlantique, et la projection notamment de Rain avec les danseurs de l’ONP.

Et si le Balletomane anonyme rôde du côté de Strasbourg, pourquoi ne pas en profiter pour assister à la soirée d’ouverture de l’Opéra du Rhin les 27 et 28 septembre !

 

Le Balletomane anonyme en vadrouille aura aussi de quoi se mettre sous la dent :

  • Juliet and Romeo de Mats Ek à Stockholm à partir du 1er septembre
  • Cinderella de Alexei Ratmansky au Mariinsky les 6 et 7 septembre
  • Le Lac des Cygnes de Youri Grigorovich au Bolchoï les 15 et 16 septembre
  • Le Lac de Cygnes de Peter Martins au NYCB dès le 19 septembre
  • Giselle d’Akram Khan à partir du 20 septembre avec l’English National Ballet au Sadler’s Wells et en balade en Angleterre par la suite
  • Une soirée Balanchine/Kylian/Forsythe à Dresde à partir du 21 septembre
  • Giselle, cette fois-ci d’Elena Tschernischiva, à Vienne à partir du 22 septembre
  • Jewels, au Bolchoï, les 22 et 23 septembre
  • Don Quijote Suite de José Martinez, à Madrid le 23 septembre
  • Death in Venice de Benjamin Britten à Stuttgart à partir du 23 septembre
  • Alice’s Adventures in Wonderland de Christopher Wheeldon à partir du 27 au Royal Ballet
  • Un gala en l’honneur du centième anniversaire de naissance de Youri Lyubimov avec Etudes et Carmen Suite au Bolchoï le 30 septembre

 

Belle rentrée les Balletomanes Anonymes !