Où trouver les Balletomanes Anonymes en décembre ?

Cher ami Balletomane Anonyme,

Ça y est, le compte à rebours a commencé ! Tu as acheté ton calendrier de l’Avent et tu te demandes quand le sapin rouge de Garnier fera son retour (ce qui permettra aux apprentis BA à qui tu as donné rendez-vous au sapin de vraiment te retrouver à l’entracte).

Il ne manque qu’une seule chose pour que ton bonheur soit total : CASSE-NOISETTE.

C’est pourquoi ce mois-ci nous t’avons préparé un calendrier des premières de Casse-Noisette à travers l’Europe (et New-York), pour que tu n’en loupes vraiment pas une seule.

  • Tu es en retard : le ballet de Dresde (Jason Beechey, Aaron S. Watkin) et le NYCB (Balanchine) ont commencé en novembre
  • Tu vas devoir te détripler : Berlin (Nacho Duato), Copenhague (Balanchine) et Helsinki (Wayne Eagling, Toer van Schayk) ont accordé leurs violons sur le 1er décembre
  • Tu files en Russie à Saint Pétersbourg (Kiril Simonov) le 2
  • Tu te téléportes à Londres voir le Royal Ballet (Peter Wright) et à Rome (Ofelia Gonzalez, Pablo Moret) dès le 5 
  • Tu vas profiter du soleil de Toulouse (version Kader Belarbi) le 21
  • Tu refais le grand écart le 23, pour être à la fois à Vienne (Noureev) et au Bolchoï (Yuri Grigorovich).

Et voilà, bon voyage !

 

Pardon ? Tu dis que tu n’avais pas particulièrement l’intention de compter les flocons en décembre ? Que tu veux du soleil, des castagnettes et des olé ?

Petit veinard : plusieurs compagnies ont tout misé sur Don Quichotte ! Nouvelle petite liste :

(Parenthèse presque inutile : le Bolchoï propose également La fille mal gardée, Flammes de Paris, et le Mariinsky Giselle, Le Corsaire, Anna Karenine… normal, quoi).

 

Toutes ces réjouissances te laissent de marbre ? Nous avons d’autres solutions à te proposer !

Dès le 4 décembre, Alexander Ekman débarque à Garnier avec sa piscine de balles pour te proposer sa nouvelle création, Play.

 

Si tu es plutôt dans une humeur contemporaine, les autres théâtres parisiens ne seront pas en reste, avec :

 

Partout ailleurs, le classique et le néo-classique seront à l’honneur en décembre.

Le Ballet Nice Méditerranée propose ainsi un programme Roméo et Juliette (Eric Vu-An)/La Sylphide à partir du 23.

À la Scala, tu pourras assister à La Dame aux camélias (Neumeier) qui te manque tant à partir du 17 décembre. Neumeier sera aussi bien présent au Staatsoper à Vienne le même jour, avec Verklungene Fest et Josephs Legend.

À Stuttgart, tu pourras te laisser tenter par Le Lac des cygnes (John Cranko) à partir du 6. Ou encore par La Belle au bois dormant (Peter Wright) à partir du 9 décembre à Amsterdam.

Enfin, Alice’s Adventures in Wonderland de Christoper Wheeldon posera ses bagages à Stockholm dès le 6.

Quelque chose nous dit qu’on n’a pas fini de parler de la Suède. C’est un peu comme Rome, en fait.

Bonne fin d’année balletomanique !

ConcoursDesBA#3 Casse-Noisette au cinéma avec Pathé Live

Le ballet le plus féérique du Bolchoï, Casse-Noisette, revient au cinéma pour une date unique le dimanche 17 décembre à 16h. Donné dans la version de Youri Grigorovitch, ce ballet de Noël mythique connaît depuis plusieurs années le succès sur grand écran. Cette saison plus de 20 000 spectateurs sont attendus dans les salles françaises pour se laisser transporter par la magie de Noël.

L’histoire ? Nous sommes la veille de Noël… Tandis que les douze coups de minuit sonnent, la poupée Casse-Noisette de Marie prend vie et se transforme en prince ! Alors commence une grande aventure que la petite fille n’est pas prête d’oublier.

Les jeunes danseurs Étoile du Bolchoï Anna Nikulina et Denis Rodkin, favoris du chorégraphe légendaire du Bolchoï, toujours actif à 90 ans, interpréteront Marie et sa poupée transformée en Prince sur la célèbre partition de Tchaïkovski. Une occasion unique de réunir la famille à la veille des fêtes et pour faire découvrir ou redécouvrir ce chef-d’oeuvre aux plus petits !

 

Alors, ça vous tente ? Tentez de gagner deux places* pour assister au ballet le 17 décembre prochain au Gaumont Opéra Capucines à 16h en répondant à la question suivante :

Dans d’autres versions du ballet Casse-Noisette, le personnage de Marie peut porter un autre prénom. Lequel ?

Envoyez-vite votre réponse par mail à concoursdesba(at)gmail.com !

Un tirage au sort sera effectué parmi les bonnes réponses le mardi 5 décembre et le gagnant sera annoncé sur cette page !

 

Edit du 5 décembre : La réponse est Clara. C’est Delphine qui a gagné deux places ! Merci à tous de votre participation. Delphine nous t’envoyons un mail très vite pour les modalités de retrait des places.

 

Le ballet sera diffusé en exclusivité dans plus de 150 cinémas en France pour une date unique en HD et son 5.1 : les cinémas Gaumont Pathé, Kinepolis, Cinéville, Cap Cinéma, Cinemovida, Ciné Alpes et des dizaines de cinémas indépendants.

 

*  Concours réservé aux membres des Balletomanes Anonymes ouvert du 29 novembre 2017 15h jusqu’au 4 décembre 2017 23h59. Un lot de deux places est mis en jeu. Tirage au sort effectué le 5 décembre au matin par le bureau des Balletomanes Anonymes parmi les bonnes réponses et annoncé sur cette page et par mail dès 15h.

Le Bulletin des BA #2

Depuis notre premier bulletin en août, la vie de l’association a été bouillante ! Que d’événements, de surprises… On vous raconte tout !

  • Les cours de danse des Balletomanes Anonymes 

Les cours des BA ont commencé en novembre. D’abord, le cours Soliste avec Maxime Thomas, danseur de l’Opéra de Paris, qui a donné deux cours aux balletomanes les plus expérimentés. Ses conseils, sa douceur, sa manière d’expliquer de façon très imagée ont ravi les Balletomanes  ! Musiques de ballet et de comédies musicales, l’occasion de parfois pousser la chansonnette entre deux exercices et de profiter de ce super cours dans la bonne humeur.

Dimanche 5 novembre : au tour des débutants de prendre leur premier cours. Notre partenaire, Lorena Lopez leur avait réservé un programme aux petits oignons. Lorena met l’ambiance, leur montre à quoi ressemble un cours complet ! C’est impressionnant de voir la vitesse à laquelle nos Petits Rats enregistrent et exécutent les pas. Comme dirait Lorena : ” Je n’ai jamais eu de débutants avec une telle culture de danse, alors quand je dis Giselle, vous voyez de quoi je parle ! “.

  • La ballet Party #11 

Sur le thème “Les couturiers de la danse”, la #BalletParty11 a eu lieu lundi dernier au Bianca. Ambiance de folie, les BA se sont échauffés avant de passer au quiz et de gagner de nombreux cadeaux : livres, DVD et affiches.  Certains BA avaient bien révisé et connaissaient Christian Lacroix sur le bout des doigts ! Il a fallu aussi répondre à des questions 100% couture comme le nombre de pans de mousseline sur la jupette de Blake Works I (une idée ?).

Nos généreux danseurs nous avaient dédicacés leurs chaussons et ce fut l’occasion d’une vente aux enchères animée ! Des heureux BA sont repartis avec les pointes d’Amélie Joannidès et d’Héloïse Jocqueviel, ainsi que les chaussons supersoniques de François Alu.

Ce premier rendez-vous de la saison a permis de rencontrer de nouveaux balletomanes et d’offrir aux adhérents leur goodie de bienvenue. Vous n’y étiez pas ? Pas de panique, le bureau vous garde votre goodie avant de vous croiser pour vous le remettre !

  • Le week-end à Strasbourg 

Ce premier week-end fut l’occasion de découvrir une autre compagnie que celles que l’on peut habituellement admirer à Paris. Les Balletomanes Anonymes ont partagé le premier petit-déjeuner du week-end avec Bruno Bouché. Pendant 2 heures, le nouveau directeur du Ballet du Rhin s’est prêté au jeu des questions-réponses en toute simplicité. Il nous a présenté la soirée Forsythe/Kylian/Sholz que nous allions voir sur scène le soir-même, et nous a présenté sa vision de la danse et ses envies pour le Ballet du Rhin.

Chacun a visité Strasbourg à sa façon : balades, musées, café… Et 17h, direction le théâtre, où nous avons assisté au cours de la compagnie qui avait lieu sur scène. Surprise : il était mené par Vincent Chaillet ! Un cours passionnant, bien rythmé sous les encouragements d’un professeur bienveillant.

À 20h, ce fut le temps du spectacle, qui a beaucoup plu à nos vadrouilleurs. Un triple bill bien équilibré, avec des écritures chorégraphiques fortes, le tout porté par une compagnie qui dévore la scène. De belles émotions, que les BA ont prolongé au restaurant le soir.

Un brunch du dimanche, du soleil, de la bonne humeur, de quoi finir le week-end en beauté. Nos BA ont adoré leur week-end. Vous venez avec nous au prochain ?

  • Les B.A. au Laac 

Au tournant du mois de novembre, le TCE a invité le bureau des BA dans ses murs à l’occasion du #LoveTheatreDay. Nous y avons retrouvé le LAAC dirigé par Clairemarie Osta et Nicolas Le Riche, ainsi que les élèves, qui suivent leurs enseignements. Ce jour-là, c’était Nicholas Khan, du ballet national du Canada, qui dirigeait la classe réunissant amateurs et apprentis professionnels. Nous sommes arrivés pour le milieu, avec footing au programme avant de passer aux sauts ! A la fin du cours, les élèves amateurs, ravis de danser au cœur du TCE et de côtoyer des professionnels, laissent la place à ces derniers : il est temps de travailler le répertoire.

Le pas de trois du premier acte du Lac des Cygnes tout d’abord…travail de bas de jambe au programme ! Clairemarie Osta donne des indications sur l’énergie à mettre dans les retirés et les 5e, ou confie des verres d’eau à une élève pour placer son dos. Nicholas Khan explique, lui, comment regarder le Prince… ou réussir de délicats piqués attitudes.

S’ensuit un travail plus contemporain sur Neumeier et Prejlocaj, avec des exercices de musicalité (l’accompagnateur arrête aléatoirement de jouer pendant que les élèves doivent continuer et retomber sur le compte).

 (notre dessinateur Jibey s’en est donné à coeur joie !)

Le motto de Clairemarie Osta : que ses élèves aient faim de progrès !

La séance se termine avec les exposés des élèves pour un futur projet au Louvre : choix d’une œuvre, explication de celle-ci et du projet chorégraphique qu’ils projettent autour d’elle, les jeunes apprentis nous impressionnent par leur maturité artistique ! C’est ainsi que s’est conclue une entrée passionnante dans le quotidien des futurs professionnels de la pouponnière du LAAC.

Le Balletomane anonyme de novembre 2017

Présente-toi, dis nous quand a commencé ton addiction ?

Je m’appelle Timothée, je suis né à Paris et j’y ai toujours vécu. Je n’ai jamais dansé (heureusement pour les yeux des autres). Mon addiction a commencé en 2005 avec une soirée Arlésienne/Jeune Homme et la Mort (Gillot – Leriche) /Carmen (Osta – Leriche) à Garnier. Inutile de dire que cela a été efficace. J’ai toutefois mis du temps à y retourner. La sauce a définitivement pris avec Les 4 Tempéraments / Raymonda / Artifact Suite en 2007 à Bastille. Puis : abonnement, Arop, Apéro, Memphis…

Ta famille l’a acceptée ? Raconte-nous.

C’est plutôt dans les gènes, ma famille est composée d’artistes. Ma mère est professeure au Cours Simon, ma grand-mère est aquarelliste et mon arrière grand-mère était designer mobilier dans les années 30-50 ; elle était une grande fan de Roland Petit. Sans parler de Gaby Casadesus qui m’accueillait chez elle étant petit les mercredis après-midis où elle me racontait ses rencontres avec Ravel, Stravinsky, Poulenc, Balanchine ou encore son élève de l’époque, un certain Albert Einstein. Tout ce beau monde était des balletomanes  dans une période où le ballet était un art de premier choix influençant la musique et le cinéma. Bref dans ma famille, si tu n’as pas vu de ballet à 30 ans, tu as raté ta vie.

Ici, on sait qu’on soigne le mal par le mal. Que fais-tu quand tu es en manque de danse ?

Je siffle des airs ou bien je surfe sur Youtube. Ou alors je craque mon PEL sur le site de l’Opéra ou du NYCB.

À quel ballet es-tu accroc ?

Sérénade, Carmen et Giselle sont les premiers qui me viennent en tête. Étant mélomane à la base, les ballets auxquels je suis accroc ont une très belle partition.

A quel danseur voues-tu un culte ?

Sarah Kora Dayanova. Bien plus qu’une danseuse de talent, une réelle personnalité artistique accomplie.  J’ai vu des chefs-d’œuvre en la voyant danser, elle conjugue ses variations avec ses idées artistiques. Ses solos deviennent à mes yeux des spectacles complets à eux seuls.

As-tu des vices dansants cachés ? 

Je ne danse pas. Je travaille à Orly, une fois j’étais présent sur un point de stationnement avion lorsque l’un d’entre eux s’y engage sans la présence d’un placeur. Je fais alors signe au pilote de stopper sa manœuvre en faisant la figure de Myrtha qui barre la route à Albrecht.

As-tu l’intention de te soigner ?

Certainement pas, c’est le ballet qui me soigne dans mon cas.

 

Tu as besoin de parler de ton addiction ? Tu veux être le prochain Balletomane du mois ? Contacte-nous !

 

ConcoursdesBA#2 La leçon de danse au Théâtre de l’Oeuvre

La leçon de danse au Théâtre de l’Oeuvre, avec Andréa Bescond et Eric Métayer

Tout pourrait séparer Senga et Adémar… Ils sont chacun aux extrémités d’un grand écart social et culturel jusqu’à ce qu’une leçon de danse les fasse se rencontrer. Elle, danseuse qui ne peut plus danser, lui, scientifique autiste qu’on ne peut pas toucher. La leçon de danse, c’est l’histoire de ces deux personnalités singulières, drôles, blessées,  mais avant tout, vivantes ! Une comédie romantique et humaine, drôle et pétillante où l’onirisme transporte le réel.

Alors, ça vous tente ? Tentez de gagner deux invitations* pour assister à une représentation de La leçon de danse en répondant à la question suivante :

Quel est le titre exact de la précédente pièce écrite et interprétée par Andréa Bescond ?

Envoyez-vite votre réponse par mail à concoursdesba(at)gmail.com !

Un tirage au sort sera effectué parmi les bonnes réponses le mardi 21 novembre et le gagnant sera annoncé sur cette page !

Edit du 21 novembre : La réponse est Les chatouilles ou la danse de la colère. C’est La Souris qui a gagné deux places ! Merci à tous de votre participation. La Souris nous t’envoyons un mail très vite pour les modalités de retrait des places.

 

La leçon de danse est en représentation au Théâtre de l’Oeuvre du 14 septembre au 31 décembre 2017, du jeudi au samedi à 19h / le samedi à 17h et le dimanche à 16h. Profitez-en pour découvrir ce si joli théâtre caché au fond d’une cour dans le 9è arrondissement de Paris !

*  Concours réservé aux membres des Balletomanes Anonymes ouvert du 15 novembre 2017 15h jusqu’au 20 novembre 2017 23h59. Un lot de deux invitations est mis en jeu. Tirage au sort effectué le 21 novembre au matin par le bureau des Balletomanes Anonymes parmi les bonnes réponses et annoncé sur cette page, sur les réseaux sociaux et par mail dès 15h.

5 bonnes raisons de venir à Strasbourg avec les B.A. !

Le bureau des Balletomanes Anonymes vous a concocté un week-end à Strasbourg aux petits oignons ! Pourquoi Strasbourg ? Parce que Bruno Bouché vient de quitter l’Opéra de Paris pour prendre la direction du Ballet du Rhin. Bruno Bouché a commencé tôt à chorégraphier, à organiser des spectacles avec la compagnie qu’il a montée, Incidence Chorégraphique. Alors pour vous convaincre de venir voir la première soirée qui ouvre sa saison, c’est encore lui qui en parle le mieux.

Raconte-nous cette première soirée !

C’est une soirée avec trois pièces qui me bouleversent. Une soirée pleine de vie qui nous met face à la condition tragique de l’être humain. Toutes les grandes oeuvres d’art nous mettent face à ça. Ce “triple bill” c’est la base de mon projet pour la compagnie : on part de trois grands chorégraphes du XXème siècle, formés à l’école académique et  issus du Ballet de Stuttgart. On perpétue une tradition qu’ils ont traitée de manière résolument contemporaine. Je souhaite faire entrer le Ballet du Rhin pleinement dans le XXIème siècle. Il y a donc du répertoire que je veux transmettre comme un socle, afin que l’on puisse évoluer vers d’autres chemins de création.  Je crois que public comme danseurs sortent grandis de cette soirée. Ces trois pièces, c’est de l’émotion pure !

Les B.A. connaissent William Forsythe et Jiri Kylian, qu’on a beaucoup vu à l’Opéra de Paris, mais moins Uwe Scholz. Tu nous en parles ? 

Oui ! C’est vrai qu’Uwe Scholz est moins connu en France mais ces pièces ont été très diffusées, notamment en Allemagne et dans pas mal de pays de l’Est, un peu comme si il y avait eu une frontière avec la danse néo-classique. Pour vous le présenter, je peux vous dire que c’est un chorégraphe qui est très près du langage académique et qui a un rapport très musical à la chorégraphie.

C’est un des chorégraphes à être sorti le plus jeune du Ballet de Stuttgart soutenu par John Cranko et Marcia Haydée. Il a dirigé Zurich à à peine 26 ans.

J’ai rencontré le travail de Scholz à Leipzig. J’avais fait entrer au répertoire d’Incidence Chorégraphique des courtes pièces, des pas de deux, notamment celui de Jeune Homme, qui est magnifique. Jeune homme était déjà  au répertoire du Ballet du Rhin et cela tombait bien car je trouve que c’est celle qui a le plus de fraicheur.

Comment as-tu travaillé ces trois pièces avec les danseurs ? 

Les danseurs ont d’abord travaillé comme des dingues ! Des répétiteurs géniaux sont venus à Mulhouse [ndlr : c’est là que se trouvent les studios du Ballet du Rhin] : Kiyoko Kimura et Giovanni Di Palma ont travaillé pour faire répéter cette chorégraphie exigeante d’Uwe Scholz. Ces artistes, qui ont servi la pièce magnifiquement quand ils la dansaient, permettent aux danseurs de comprendre ce que voulait Uwe Scholz. Au-delà de la complexité du classique, parce que c’est vrai que cela ne pardonne pas, il faut aborder autre chose. C’est cela qu’il faut faire toucher aux danseurs.

C’est différent chez Kylian et Forsythe ? 

Parfois sur des exercices contemporains, on ne prend pas le problème par le même endroit. En classique ou en néo-classique, la forme prime tellement, c’est le vecteur absolu pour aller vers d’autres choses. Chez Forsythe, l’écriture est incroyable et très exigeante. Chez Kylian aussi d’ailleurs. Il faut prendre ces chorégraphies par des biais différents, la musique, l’énergie. Dans Quintett, il y a une pulsion de vie incroyable, puisque ce sont les danseurs qui ont pris le processus chorégraphique quand William Forsythe perdait sa femme. Pour 27’52, c’est Kylian qui a choisi cette pièce pour la compagnie. C’est une pièce qui parle d’amour, de la complexité de se trouver, des rapports humains. C’est une très belle pièce.

Quelques mots sur la musique ? 

Oui bien sûr ! Même si je ne construis pas ma programmation en fonction de cela, elle a une grande importance. La musique de Mozart dans Jeune Homme me poursuit nuit et jour, c’est une merveille. Quant à la pièce de Kylian, la musique est basée sur la symphonie n°9 de Mahler.

Un dernier mot pour les B.A. ? 

Venez nombreux en Alsace : ça bouge à Strasbourg, Mulhouse et Colmar ! On vous attend nombreux dans nos différents théâtres !

Merci à Bruno Bouché pour cette interview.

 

Il reste une place pour participer au premier weekend des BA en vadrouille ! Pour vous inscrire, envoyez-nous un mail balletomanesanonymes(at)gmail.com !

Partir avec les Balletomanes Anonymes c’est :

  • avoir de bonnes places de spectacles
  • passer un moment convivial, voir de la danse, en parler, s’émerveiller
  • ne s’occuper de rien parce que le bureau s’occupe de tout :  les billets de train et la nuit d’hôtel sont déjà réservés, pas de hausse de prix à prévoir !
  • rencontrer des gens qui partagent la même passion
  • découvrir une nouvelle compagnie, des artistes, et les surprises que le bureau a préparées !

ConcoursDesBA#1 La Mégère apprivoisée au cinéma avec Pathé Live

Le ballet le plus audacieux du Bolchoï, La Mégère apprivoisée, sera diffusé au cinéma le 26 novembre à 16h. Créée sur mesure pour le Bolchoï par le chorégraphe Jean-Christophe Maillot, la chorégraphie d’une grande sensualité avait fait forte impression sur le public lors de son entrée au répertoire.

L’histoire ? Au grand dam de son père Baptista, la mégère Catharina refuse de se laisser séduire car aucun homme n’est assez bon pour elle. Mais lorsqu’elle rencontre Petruchio, un prétendant au caractère aussi trempé que le sien, les deux jeunes gens entament un jeu de séduction explosif et inattendu.

Adapté de la pièce de Shakespeare, le ballet magnétique créé sur la partition de Chostakovitch met en scène deux duos d’Étoiles : le couple électrique Ekaterina Krysanova-Vladislav Lantratov évolue en miroir du duo harmonieux Olga Smirnova-Semyon Chudin. Écrite pour le cinéma, la musique laisse aux danseurs un terrain de jeu d’une intensité rare pour développer la théâtralité de leurs personnages : « C’est le rôle de ma vie », explique Ekaterina Krysanova, qui interprète la mégère.

 

Alors, ça vous tente ? Tentez de gagner deux places* pour assister au ballet le 26 novembre prochain dans le cinéma de votre choix en répondant à la question suivante :

Lequel de ces ballets n’est pas chorégraphié par Jean-Christophe Maillot ?

  • Thème et quatre variations
  • Opus 60
  • D’une rive à l’autre

Envoyez-vite votre réponse par mail à concoursdesba(at)gmail.com !

Un tirage au sort sera effectué parmi les bonnes réponses le mardi 14 novembre et le gagnant sera annoncé sur cette page !

 

Le ballet sera diffusé en exclusivité dans plus de 150 cinémas en France pour une date unique en HD et son 5.1 : les cinémas Gaumont Pathé, Kinepolis, Cinéville, Cap Cinéma, Cinemovida, Ciné Alpes et des dizaines de cinémas indépendants.

Edit du 14 novembre : La réponse est Opus 60. C’est Pascale qui a gagné deux places ! Merci à tous de votre participation. Pascale nous t’envoyons un mail très vite pour les modalités de retrait des places.

 

 

*  Concours réservé aux membres des Balletomanes Anonymes ouvert du 8 novembre 2017 15h jusqu’au 13 novembre 2017 23h59. Un lot de deux places est mis en jeu. Tirage au sort effectué le 14 novembre au matin par le bureau des Balletomanes Anonymes parmi les bonnes réponses et annoncé sur cette page et par mail dès 15h.

La danseuse du mois : Héloïse Jocqueviel

Ce mois-ci, on vous propose de découvrir une danseuse lumineuse à la beauté magnétique. Une rencontre passionnante à l’image de cette jeune artiste. Interview “premières fois” pour mieux connaitre d’où elle vient et comment elle a commencé la danse, sans oublier notre désormais culte portrait chinois !

Si tu étais un pas de danse ?  Des pirouettes.

Si tu étais un chorégraphe ? Pina Bausch ! Actuellement je ne vois que ça !

Si tu étais une blessure ? Un torticolis.

Si tu étais un costume ? Un académique ou un justaucorps. Je déteste le tutu plateau ! Ça ne me va pas et quand je regarde de loin, je ne comprends pas toujours.

Si tu étais un rituel ? Me parler.

Si tu étais un spectacle ? Ah Le Sacre

Si tu étais une folie ? La schizophrénie. 

Si tu étais une qualité artistique ? La tragédie.

Si tu étais une musique de ballet ? Là j’ai encore envie de dire Le Sacre !

Si tu étais une odeur ? La laque.

Si tu étais un danseur du sexe opposé ? J’en profiterai pour faire des sauts à deux mètres de haut et plein de pirouettes : je serai un danseur bondissant !

Si tu étais un théâtre ? Je n’en ai pas vu tant que ça, donc le Palais Garnier.

Si tu étais une superstition ? Le côté rituel : faire exactement la même chose que la veille si la veille ça s’est bien passé. Je vais essayer de répéter le rituel.

Si tu étais un bijou de scène ? Des boucles d’oreille.

Si tu étais une correction ? Baisse tes épaules !

Si tu étais une muse ?  J’aurais bien aimé connaitre Pina Bausch.

Si tu étais une partie du corps ? Les yeux.

Si tu étais une drogue ? La danse !

 

L’actualité d’Héloïse : retrouvez-la dans Le Sacre du Printemps de Pina Bausch jusqu’au 16 novembre puis dans Don Quichotte de Rudolph Noureev à partir du 9 décembre 2017.

Où trouver les Balletomanes Anonymes en novembre ?

Cher ami balletomane anonyme,

Le mois d’octobre t’a donné le tournis ? Tu ne savais plus où donner de la tête ? Respire, novembre sera plus calme. Mais pas moins majestueux.

Déjà parce que tu seras, bien sûr, comme tous les autres Balletomanes Anonymes, prêt à envahir Strasbourg, en particulier le 18 novembre, pour la soirée Forsythe/Kylian/Scholz du Ballet du Rhin à l’occasion du premier weekend des Balletomanes Anonymes !

Avoue, on peut arrêter la programmation dès maintenant.

Si cela ne te suffit vraiment pas, tu sais forcement, tout comme ton banquier, que la soirée Balanchine/Teshigawara/Bausch (comment résister, aussi…?) continue jusqu’au 16 novembre à Garnier. Encore huit sacrifices !

Le Festival d’Automne continue aussi d’ailleurs. Tu auras ainsi l’occasion de découvrir Rule of Three (Martens) à partir du 9 novembre à l’espace Pierre Cardin, ainsi que Pichet Klunchun and myself (Bel) à partir du 15 novembre au centre Pompidou.

Au Théâtre des Abbesses, ce sera Conjurer la peur de Gaëlle Bourges à partir du 22 novembre, et Titans d’Euripides Laskaridis dès le 30 novembre.

Et si tu cherches la une excuse pour partir en weekend à Lyon, tu pourras… ah non, attention ! Le ballet de l’Opéra de Lyon sera en villégiature à la MAC de Créteil à partir du 29 novembre, avec un programme Forsythe/Brown/Bel trop long à écrire. Bon, nous faisons un effort pour te mettre l’eau à la bouche. Tu y verras donc The second detail, set and reset/reset, ainsi que Posé, arabesque, temps lié en arrière, marche, marche.

Au Théâtre Chaillot, tout se passera à la fin du mois, avec El Baile de Mathilde Monnier et Alan Pauls (22-25 novembre) et Initio [LIVE] de Tatiana Julien et Pedro Garcia Velasquez à partir du 29 novembre.

Si tu as un avion à prendre le 10 novembre, sache que tu peux faire d’une pierre deux coups en allant voir les nouvelles créations de la compagnie Incidence Chorégraphique à Roissy le 10 novembre. Ils seront aussi à Senlis les 25 et 26 novembre, l’occasion de découvrir cette charmante ville picarde !

Mais si tu prenais l’avion, ce n’était peut-être pas pour la Picardie mais plutôt pour des contrées lointaines ! Pour changer Prokofiev à Bristol vers le 21 novembre grâce à l’ENB et Roméo et Juliette ? Pour faire un crochet par Londres et admirer le Royal Ballet dans son programme Tharp/Schechter/Pita à partir du 6 novembre ou dans Sylvia d’Ashton le 23 ? Pour prendre de l’avance sur l’ONP en assistant (sérieusement ??) à Daphnis et Chloé le 17 (accompagné d’Altro Carto de Maillot, quand même). De plonger dans l’histoire finlandaise avec The Land or Kalevala de Kenneth Greve à Helsinki à partir du 3 novembre ? De camper au Bolchoï et au Mariinsky (oui, les deux à la fois) pour voir Spartacus, Roméo et Juliette, Don Quichotte, La Sylphide, Le lac des cygnes, et tellement d’autres 😱 ?

 

Mais surtout n’oublie pas : winter is coming. Le NYCB débute les hostilités avec Casse-Noisette dès le 24 novembre.

Bisous !

Le bureau

 

 

Retour sur… la rencontre avec Wayne Byars

Un salon confortable et chaleureux au centre de Paris, quelques balletomanes et Wayne Byars. Voici le décor et le casting de cette première édition des Salons d’Honoré, ces rencontres que l’association des BA compte vous proposer régulièrement avec des personnalités en lien avec le monde de la danse !

C’est donc le professeur de danse classique, auteur du livre Leçons de danse, leçons de vie, que nous recevions ce vendredi soir. Pendant une bonne heure, Wayne Byars s’est prêté au jeu de l’interview, puis des questions-réponses avec le public, avec l’honnêteté, l’humour, et le regard aiguisé sur le monde de la danse qui le caractérise.

Evoquant tour à tour les cours de danse parisiens des années 80, les grands noms qui s’y croisaient, sa rencontre avec la technique Alexander ou la « tête spéciale danse classique » trop souvent vue dans le studio, Wayne Byars a parsemé ses réponses d’anecdotes personnelles et d’images, voire de démonstrations concrètes sur la personne de notre vice- président !

Vent debout contre une vision passéiste et infantilisante de la danse, il combat les clichés sur cet Art tout en admettant la réalité de certains d’entre eux : pour lui, ces clichés sur la danse classique viennent de ce qu’on en a fait, et non pas de ce qu’elle est réellement.
En 30 ans d’enseignement à des professionnels comme à des amateurs (envers lesquels il a un petit faible du fait de leur soif d’apprendre), Wayne Byars s’est forgé un regard unique. Il explique ainsi voir dans ses élèves à la fois le corps du danseur, mais aussi la personnalité qui se cache derrière. Aidé de cette vision, il nous parle ainsi de la peur des danseurs, du jugement permanent qui règne et les handicape, ou encore des douleurs dues à des erreurs techniques.

La discussion dérive aussi sur les auditions en danse classique, la course à la technique qui se fait parfois au détriment de l’artistique, l’idée de « sacrifice » chez les danseurs professionnels, ou encore la préparation d’un cours de danse !

Au-delà de cette plongée passionnante dans le monde de la danse professionnelle à travers les yeux d’un professeur, Wayne Byars en a profité pour donner quelques trucs et astuces pour la vie de tous les jours (comme pour préparer un entretien d’embauche) inspirées du studio ou des techniques d’auto-hypnoses, et donner des conseils pour commencer la danse.

À ceux qui ont peur de débuter du fait du jugement des autres, il répond : « Vos peurs sont les mêmes que celles des gens qui dansent ! c’est exactement pareil ! Moi je conseille, une fois seul, de mettre une musique qui vous plaît, vous fermez les rideaux et vous dansez. Personne ne vous regarde. Essayez de faire 3 minutes, sans s’arrêter. Au début on se sent bête, puis on s’oublie. Ensuite asseyez-vous et vous ressentirez quelque chose d’extraordinaire, de la griserie. C’est ça, danser ! ».

Après quelques dédicaces du livre et un moment chaleureux autour d’un verre, la soirée s’est achevée, chacun ravi de cette première édition. On espère vous voir à la prochaine !