La playlist comédie musicale !

Quoi de mieux qu’une choré (presque) parfaitement exécutée chez vous ou entre amis (à distance évidemment !) et en chantant à tue-tête vos airs favoris ?

Profitez la playlist de nos comédies musicales préférées !

Merci à Romain pour son coup de main et son œil expert !

Crédit photo : David James—Miramax/The Kobal Collection

La vraie vie des personnages de ballet en confinement

Le confinement a marqué la danse, comme le reste du monde, c’est une certitude. Cours en ligne, workout maison et désespoir de voir les salles fermées, chacun y est allé de son état d’esprit enfermé chez soi. Les personnages de ballets ne sont pas en reste : si certains ont pu s’échapper de leur clôture pour quelques livestreams d’urgence, pour eux aussi, le confinement a été une période singulière.

Les Balletomanes Anonymes sont aujourd’hui en mesure de vous révéler, en exclusivité, quelle a été la vraie vie des personnages de ballet au cours des deux mois écoulés.

Aurore

N’étant pas à quelques mois près, la princesse Aurore en a rajouté deux à ses cent ans de sommeil. Assoupie comme à son habitude, elle n’a rien vu de ce qui s’est passé, n’est au courant de rien, perdue dans ses songes de princesse, dans son lit de princesse, avec sa robe de princesse. Mais sans son prince. Heureusement qu’elle aime dormir, Aurore : non seulement Désiré n’a pas pu aller la réveiller pendant le confinement, mais les gestes barrières lui interdisent de l’embrasser pour la réveiller. La fée Lilas a beau lui répéter que si, pour une fois il peut faire une exception, il a trop peur, le bougre. Et voilà, encore un mariage reporté à cause du Covid.

Le Jeune Homme

Le Jeune Homme était déjà confiné dans sa chambre de bonne à Paris, il a donc continué à naviguer entre spleen, bowling avec des meubles, désespoir, et longues pauses clopes sur son lit, les yeux dans le vague pendant que les cendres tombaient sur ses draps. Le Jeune Homme, il a vécu sa petite vie tranquille. D’ailleurs, en parlant de vie, la Mort n’a même pas pu lui rendre sa visite habituelle, le confinement rendant impossible les balades nocturnes sur les toits de Paris.

Cendrillon

Cendrillon était, elle aussi, déjà enfermée chez elle de toutes façons. Mais l’annulation du bal du Producteur, ça lui a mis un coup au moral tout de même. Heureusement, son quotidien s’est un peu adouci : dans leur ennui, ses sœurs et sa marâtre se sont prises de passion pour les tâches ménagères. Les voilà qui se battent pour lui prendre le balai des mains, et à lui demander ses trucs et astuces pour une recette réussie de pain cuit sous la cendre. Heureusement, en bonne cinéphile, Cendrillon a pu utiliser ce temps libre pour regarder une quantité de films. Si avec ça elle n’a pas plein de trucs à dire au Producteur…

Solor

Manque de chance, quand le Rajah a annoncé le confinement et, par conséquent, la fermeture du Palais, Solor était parti chasser le tigre. Il trouva porte close à son retour. Même pas la peine d’aller quémander refuge au Temple, le Grand Prêtre se faisant un plaisir de lui opposer la plus stricte politique sanitaire. Errant dans la forêt, il essaya plusieurs jours de trouver des opiacés pour calmer ses crises d’angoisse. Il finit par fumer des orties. Il nous a d’ailleurs déclaré à ce sujet : « Très mauvais baye, les Ombres n’étaient pas aussi nettes que d’habitude. T’as de la bonne, toi ? ».

Juliette

Le bal des Capulet avait mis Juliette en joie : quelle chance, il a eu lieu le dernier week-end avant le confinement. Le Covid s’était invité à la fête : ses parents étaient tombés malades juste après, ce qui l’inquiétait un peu. Tybalt aussi, mais elle se faisait moins de souci pour son gaillard de cousin. Au fond, cela l’arrangeait bien, car elle avait ainsi le champ libre pour attendre Roméo à son balcon. Seulement, plus beau que courageux, le joli Montaigu n’est jamais venu… Lasse d’attendre, Juliette a donc fini par danser avec les arbres du jardin, faute de mieux.

Albrecht

Albrecht a eu une chance incroyable : il était dans ses terres de Silésie lorsque le confinement a été annoncé. Il a donc profité de son séjour champêtre pour se balader dans les bois, la nuit, son ténébreux manteau drapé autour de lui, mais il manquait quelque chose. Il a bien senti, Albrecht, que son destin romantique était contrarié par le confinement : pas un joueur de dés, pas un rival jaloux, pas une Wili à rencontrer dans la forêt. Il aurait bien voulu pousser jusqu’à la tombe de Giselle, pour voir, mais elle était à plus d’un kilomètre de son domicile (ce que Wilfried, son page, n’a pas arrêté de lui répéter).

Siegfried

Confiné au château, c’est dans la plus stricte intimité familiale que le prince Siegfried a fêté son anniversaire. Pas de valse et de polonaise avec les copains, passe encore. Mais seul autour du gâteau avec sa mère et son précepteur, c’était carrément glauque. Le tout a commencé à devenir carrément flippant quand ledit précepteur, rendu fou par l’enfermement, s’est mis à courir dans les couloirs en battant des bras comme si c’étaient des ailes. Et impossible de dormir avec ce cygne qui venait frapper à sa fenêtre toutes les nuits. Il nous a déclaré : « Si on doit reconfiner, je préfère aller me jeter dans le lac ! ».

La Dame aux camélias

Marguerite est une femme du monde, et vit de ses rencontres. Alors quoi, laisser la crinoline au placard, ne plus sortir à l’Opéra, ne plus voir personne, et surtout pas ses admirateurs ? Quelle idée ! Qu’à cela ne tienne, Marguerite a fait porter des petits cartons chez ses amis : chez elle, on reçoit. La police a été bien surprise de voir tout ce beau monde folâtrer chez la demi-mondaine… Heureusement que le duc a gentiment payé les amendes de tout le monde. Pas découragée, Marguerite a quitté Paris sans attestation (mais avec un Armand ravi) pour sa maison de campagne.

Don José

Don José n’était que douleur lorsque la fermeture de sa taverne préférée a été annoncée. Adieu, les soirées avinées, les danses avec des chaises, les batailles d’ivrogne, les copains, et les copines à perruques… Après s’être lamenté sur son triste sort, Don José, jamais à court de (mauvaises) ressources, s’est frotté les mains quand il a vu dans la panique sanitaire l’occasion de faire de bonnes affaires. Aidé de ses relations chez les contrebandiers et fin connaisseur des habitudes de la police, il a monté un trafic de masques et de gel hydroalcoolique. On vous laisse deviner comment tout cela s’est fini (on peut juste vous dire que même avec la réouverture des bars, il ne va pas la revoir de sitôt, sa taverne).

Lise

La Fille mal gardée n’a jamais aussi bien porté son nom. Déjà pas bien disciplinée en temps normal, ce n’est pas un « confinement » qui allait l’empêcher de n’en faire qu’à sa tête. La mère Simone, pas plus commode que d’habitude, est tout aussi débordée par les événements. Alors Lise s’en donne à cœur joie, et file à travers champs retrouver Colas. Les risques ? Lise s’en fiche, ou n’en n’a pas conscience. À qui l’embête, elle répond que « danser avec un ruban est un moyen infaillible de garantir la distanciation physique ». Avant de nous avouer, étouffant un rire, qu’il lui arrive parfois de s’enrouler dans le ruban…

Dialogue… avec Diane Saller

Pour ce podcast, nous explorons les sujets qui rythment le quotidien des danseurs.

Diane Saller a intégré le ballet de l’Opéra de Paris en tant que surnuméraire pour la soirée Balanchine donnée sur la scène de Bastille en mars 2020. Son parcours l’a conduite de cours privés au Prix de Lausanne, de Winnipeg à Bucarest. Nous l’avons rencontrée avant le confinement, et son témoignage nous éclaire sur la réalité des carrières de nombreux danseur.ses.

Crédits photos : IkAubert et Lavinia Hutanu

Trois questions aux danseurs experts d’Instagram

Trois questions à… est notre nouvelle rubrique qui répond à toutes vos interrogations existentielles balletomaniaques !

En raison de questions particulièrement pertinentes et afin de protéger notre invité, nous vous informons que cette interview est totalement anonyme.

Instagram, c’est le Linkedin de la danse ?

Un peu oui ! Mais à prendre avec des pincettes, danseur Instagram et danseur real life ce n’est pas pareil … mais ça permet à certains de se révéler et de mettre en valeur leur travail, plus parlant qu’un CV ! 

Qu’est ce qui peut parfois t’énerver sur Instagram ?

Les comptes de danseurs/danseuses qui véhiculent une image malsaine de la danse, même si c’est inconscient. Ceux qui en plein mois d’août vont se lever a 6h pour faire des abdos et des burpees, puis une barre et des fouettés tous les jours, qui prônent des conseils nutritionnels intenables et mauvais pour la santé (de type manger deux pommes par jour) et qui ont une vibe un peu flippante globalement. Sinon, il y a aussi le fait qu’Instagram est un moyen de se mettre en valeur en montrant des aptitudes hors pairs, donc quand on scrolle et qu’on voit que des physiques surnaturels, cela peut être carrément déprimant et ôter tout espoir de pouvoir danser si l’on a pas ces qualités extraordinaires…

Alors que la danse, c’est pour tout le monde et c’est avant tout de l’Art ! L’artistique est un peu secondaire sur Instagram, le physique est ce qui est le plus mis en avant, c’est dommage car ce qui créé de l’émotion, c’est une personnalité, pas une souplesse ou un cou de pied, même si c’est beau. Et le travail permet aussi de beaucoup développer ses aptitudes physiques, donc pour combattre le coup de blues, on bosse, on relativise et on constate les progrès avec bonheur sans dramatiser ! Le but n’est pas de devenir comme untel ou untel, mais d’être la meilleure version de soi-même. 

Certains comptes Insta sont très drôles : ce sont lesquels, ceux qui te font rire à chaque fois ?

@balletmoods, hilarant avec ces memes si véridiques et sa façon de tourner en dérision les tocs et comportements étranges des danseurs. Drôle de voir que c’est international, en fait, toutes les compagnies ont les mêmes types de situations, à chaque post je me dis « c’est tellement ça ! ». Et quand on parlait de relativiser, ce compte fait un bien fou.

Le nouveau compte @modelsdoingballet, une bonne vielle critique des mannequins qui ont le malheur de devoir incarner des danseurs, et qui doivent être les premiers mal à l’aise. Ce qui fait halluciner, c’est le ou la DA qui choisi consciemment de mettre ces photos criantes de non-professionnalisme. C’est à la fois très drôle et un peu déprimant, se dire que quelqu’un ne fait pas la distinction entre une position faite par quelqu’un qui n’a jamais mis un orteil dans un studio et quelqu’un qui en fait sa vie, on se dit que c’est vain tant de travail pour si peu de reconnaissance … Anyway, de toute façon les salles sont remplies de gens qui apprécient, eux, et on les remercie ! 

Sinon il y a aussi @biscuitballerina, @balleturfu

Bonus : les comptes à suivre absolument ?

@tilerpeck, particulièrement en ce moment pour ses cours en live tops, hyper adaptés au contexte et avec deux niveaux de difficulté pour qu’un max de personnes puisse en profiter.

@balletmoods parce que c’est juste hyper drôle.

@ikaubert pour ses sublimes photos de spectacles.

À la rencontre du Royal New Zealand Ballet

Après notre interview d’Allister (vous ne l’avez pas encore écoutée, foncez en cliquant ici), nous avions envie de vous faire découvrir un peu plus cette compagnie cosmopolite du bout du monde !

Morceaux choisis d’un riche répertoire, de Roland Petit, Jiri Kylian et William Forsythe, aux chorégraphes actuels et engagés, voire même des danses d’Océanie !

Commençons par un petit tour de la compagnie lors du World Ballet Day 2019 avec un cours et les répétitions de Hansel et Gretel de Loughlan Prior :

Craquerez-vous pour ce Casse-Noisette de Val Caniparoli ?

Un grand classique en Europe l’est aussi en Océanie, retrouvez In the Middle Somewhat Elevated de William Forsythe :

Une petite revisite du Lac avec Black Swan White Swan de Mário Radačovský :

Stand to Reason, une chorégraphie engagée et inspirée par le mouvement des suffragettes, par Andrea Schermoly :

Enfin, Corey Baker a proposé The last dance, sur le réchauffement climatique et la fonte des glaces en Antarctique :

Nous espérons que ce petit tour d’horizon vous donnera envie de faire le grand tour du monde pour admirer cette très belle troupe en Nouvelle-Zélande !

Crédit photo : Ross Brown

ConcoursDesBA#21 Roméo et Juliette au cinéma avec Pathé Live

L’histoire des amants de Vérone n’a cessé d’être une source d’inspiration depuis que Shakespeare a popularisé la passion tragique de Juliette Capulet et Roméo Montaigu, à qui la rivalité funeste de leurs deux familles coûtera la vie. Le premier ballet inspiré de la pièce du dramaturge anglais voit le jour à la fin des années 1930 sur la célèbre partition de Sergueï Prokofiev.

Le chorégraphe Alexeï Ratmansky est de nouveau à l’honneur dans le programme du Ballet du Bolchoï au cinéma, où il revisite l’éternel classique de Shakespeare dans une chorégraphie d’une grande intensité dramatique. Les étoiles Ekaterina Krysanova et Vladislav Lantratov interprètent avec fougue et conviction la romance tragique de Roméo et Juliette dans une mise en scène théâtrale, sobre et authentique.

L’histoire ? En dépit de la haine sans bornes de sa famille pour les Capulets, Roméo aime profondément Juliette, et Juliette l’aime en retour. Mais la rivalité de leurs deux maisons coûtera la vie à Mercutio, l’ami de Roméo, provoquant chez lui un funeste désir de vengeance.

Alors, ça vous tente ? Tentez de gagner deux places* pour assister au ballet le 29 mars prochain dans le Gaumont participant de votre choix à 16h en répondant à la question suivante :

Quelle compagnie de danse, autre que le Bolchoï, inclut le Roméo et Juliette de Ratmansky dans son répertoire ?

Envoyez-vite votre réponse par mail à concoursdesba(at)gmail.com !

Edit du 17 mars : le concours est reporté ! Prenez soin de vous !

Un tirage au sort sera effectué parmi les bonnes réponses le mardi 17 mars et le gagnant sera annoncé sur cette page !

Ce programme sera proposé en HD et son 5.1 dans plus de 160 cinémas Pathé, Gaumont, Kinepolis, Cinéville, Ciné Alpes et de nombreux cinémas indépendants partout en France.

*  Concours réservé aux membres des Balletomanes Anonymes ouvert du 11 mars 2020 15h jusqu’au 16 mars 2020 23h59. Un lot de deux places est mis en jeu. Tirage au sort effectué le 17 mars par le bureau des Balletomanes Anonymes parmi les bonnes réponses reçues à l’adresse concoursdesba(at)gmail.com et annoncé sur cette page, sur les réseaux sociaux et par mail dès 15h.

Crédits photos : Natalia Voronova

Dialogue… avec Allister Madin

Pour ce podcast, nous explorons les sujets qui rythment le quotidien des danseurs.

Allister Madin est entré dans le corps de ballet de l’Opéra de Paris en 2005 après 6 années à l’école de danse. Il est devenu sujet en 2011 et a dansé entre autres les très beaux rôles de l’Idole dorée, Zaël, Mercutio, Alain, le chef des gitans dans Don Quichotte ou Dorcon dans Daphnis et Chloé. En 2018, il a pris la grande décision de quitter Paris pour l’autre bout du monde. Il danse maintenant au Royal Ballet de Nouvelle-Zélande. Allister a profité d’un passage express à Paris pour nous raconter sa nouvelle vie, et ses découvertes aussi bien en termes de chorégraphes que de préparation physique.

Crédits photos : Yên Losset et Lydie Vareilhes

La playlist de la motivation au bureau

L’hiver vous déprime, vous n’arrivez plus à vous concentrer au bureau et vous avez besoin d’un petit remontant en cours de journée ?

La playlist de la motivation des BA est faite pour vous !

Tous les morceaux préférés du bureau sont là : n’hésitez pas à nous dire ceux que vous voudriez voir ajoutés ! (Notre rêve le plus fou serait d’atteindre les 5 heures de playlist… à bon entendeur !)

Crédit photo : Schulz

Trois questions à une personne qui passe sa première soirée à Garnier

Trois questions à… est notre nouvelle rubrique qui répond à toutes vos interrogations existentielles balletomaniaques !

En raison de questions particulièrement pertinentes et afin de protéger notre invité, nous vous informons que cette interview est totalement anonyme.

Tu veux bien rappeler aux Balletomanes comment on se sent lors de la première soirée que l’on passe à Garnier ?

Ce qui m’a le plus frappé lorsque j’ai pénétré pour la première fois dans Garnier, c’est ce sentiment enveloppant et chaleureux qui vous anime immédiatement. Comme si le bâtiment vous cueillait en bas et vous transportait jusque dans les loges : on se sent happé petit à petit par la pénombre des lieux dans le seul but de ne voir que ce qui est éclairé.

Est-ce que ça correspondait à ce que tu imaginais, ou quelque chose t’as surpris (en bien ou en mal) ?

Par effet de procrastination aiguë, j’ai remis à plus tard durant des années le fait d’aller à l’Opéra, alors même que j’en avais envie depuis longtemps ! C’était assez similaire à ce que j’avais pu voir ou imaginer, c’est monumental, c’est beau, c’est un voyage dans le temps à chaque représentation…

Mais ce qui m’a surpris c’est l’ambiance qui y règne. Alors que je m’attendais à quelque chose de froid, qui vous écrase par sa prestance et son histoire, quelque chose qui ne vous met pas immédiatement à l’aise et qui est réservé aux initiés, j’ai en réalité découvert un havre de paix dans lequel on se sent immédiatement bien !

Si tu devais retenir une image de cette soirée, ce serait laquelle ?

Le levé de rideau du 2è acte lorsque l’on découvre ce fabuleux tableau à la fois onirique et inquiétant, avec cette brume qui recouvre la scène et se répand sur l’orchestre.

Question bonus : Tu y retournes quand ?

Dès que possible !