Présente-toi, dis nous quand a commencé ton addiction ?
Paola, 25 ans, journaliste culture après un master de Cinéma. C’est d’ailleurs en regardant des comédies musicales américaines des années 50 que je suis devenue fan de danse (quand même Cyd Charisse et Fred Astaire dans Tous en Scène, ça en jette). Mais si j’adorais la danse moderne, je n’aimais pas du tout le classique, genre ennui mortel (rien que d’y penser, j’ai envie de me flageller.) J’ai arrêté d’en faire à 8 ans, et dix ans plus tard, ça m’est revenu comme un boomerang, grâce à Agnès Letestu. Elle mélangeait à la fois une expressivité cinématographique qui m’a bouleversée, et une technique irréprochable. Depuis, j’ai rattrapé le temps perdu, et j’écris même des articles sur des ballets. De quoi joindre l’utile à l’agréable !
Ta famille l’a acceptée ? Raconte-nous.
Evidemment ! Ma mère était la première heureuse, elle, qui a fait 30 ans de danse (oui, oui !). Elle désespérait de ne pas aller à l’Opéra avec moi. Alors quand enfin je suis tombée sous le charme de cet art, elle m’a dit « c’est pas trop tôt ! ». Depuis, on a l’habitude d’aller voir des ballets ensemble, et je suis en train de convertir mon copain !
Ici, on sait qu’on soigne le mal par le mal. Que fais-tu quand tu es en manque de danse ?
Si je suis dans un monde civilisé (type accès à internet, télé), je me plonge dans mes DVD de La Dame aux Camélias ou du Lac des Cygnes (classiques, mais efficaces). Sinon, je joue au piano le thème de l’Histoire de Manon, ça me rappelle les adieux d’Aurélie Dupont, un grand souvenir ! Si je suis carrément dans un no man’s land, on est jamais mieux servi que par soi-même : je danse !
À quel ballet es-tu accroc ?
Les Enfants du Paradis de José Martinez, et encore plus quand il est dansé par Eve Grinsztajn ! Déjà, je suis fan du film, et je trouve le ballet d’une inventivité rare, même s’il ne fait pas l’unanimité. Autrement, L’Histoire de Manon, la Dame aux Camélias, Le Jeune Homme et la Mort, j’ai une petite préférence pour les ballets bien tragiques !
À quel danseur voues-tu un culte ?
Si l’on parle technique, je dirai Sylvie Guillem et Marie-Agnès Gillot. Maintenant, Agnès Letestu et Eve Grinsztajn ont quelque chose de l’ordre du jeu d’actrices et c’est rare. Elles me bouleversent, me transportent, me touchent. En hommes : Nicolas Le Riche et MATHIEU GANIO !!!! Si touchant lui aussi.
As-tu des vices dansants cachés ?
Il m’arrive de tenter des grands jetés dans les couloirs du magazine où je travaille, pendant la pause dej, où il n’y a personne !
As-tu l’intention de te soigner ?
Tant que la rédactrice en chef ne me surprend pas, non !
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