La Balletomane anonyme du mois de janvier !

Présente-toi, dis nous quand a commencé ton addiction ?

Bonjour, je suis Charlotte, j’ai 27 ans, je suis interne en pédiatrie à Rouen et surtout addict de danse !

Mon addiction a commencé tranquillement avec les cours de danse classique pour le loisir vers l’âge de 3 ans, mais elle s’est vraiment renforcée vers la fin du collège quand j’ai commencé à faire plusieurs cours de danse par semaine et à aller seule à l’Opéra voir des ballets.

Elle fait partie intégrante de mes choix de vie et a été un de mes principaux critères pour décider la ville où faire mon internat, voulant avoir une meilleure qualité de vie qu’à Paris. J’ai réalisé que les cours de danse classique adulte avancé ne se trouvent pas partout !

Ta famille l’a acceptée ? Raconte-nous.

Oui et elle m’y a même poussé ! C’est ma mère qui m’a dit vers 15-16 ans « Tu devrais essayer d’aller voir des ballets à la dernière minute, y’a des bonnes places étudiantes ou sinon le poulailler c’est bien », ce que j’ai fait ! L’année d’après je me suis abonnée, avec mes petites économies, et je le suis restée depuis. Avec la vieillesse j’épargne à mes genoux et mon dos l’amphi, mais merci médecine je suis toujours étudiante …

Par ailleurs les membres de ma famille sont mes plus grands fans, je les ai tous initié au ballet. Je les y emmène au moins une fois par an séparément pour coller aux goûts chacun. Et maintenant, tous, dans leurs villes respectives, vont voir des spectacles de danse ! Je suis, il faut le dire assez fière d’avoir pu transmettre un peu le virus…

Ici, on sait qu’on soigne le mal par le mal. Que fais-tu quand tu es en manque de danse ?

J’ai un peu honte parce qu’on ne peut pas dire que ça soit de la grande musique, étant en plus amatrice de musique classique… mais j’écoute des musiques de cours de danse (chouchou !) et de ballet et je m’imagine dansant, beaucoup mieux qu’en vrai, je marque ou je danse… Et ça fait du bien!

Après évidemment je me plonge dans les méandres de YouTube et de mes archives de vidéos de ballets et surtout des documentaires (que je connais un peu trop par cœur, donc les documentaires qui reprennent des extraits de documentaires, ça me déçoit toujours un peu !)

Sinon j’enfile mes pointes, juste pour la sensation, parce que sinon je plains mes voisins, c’est pire que les talons je pense !

À quel ballet es-tu accroc ?L

Le premier ballet qui me vient c’est La Bayadère.

J’étais étonnée en retrouvant les feuillets de distribution de voir qu’en 2012, j’ai vu 12 représentations (en comptant pré-générale et générale) donc ça me semble bien correspondre à la définition !

En plus j’ai vu quasi toutes les nominations qu’il y a eu sur ce ballet, en tout cas de ma génération ! Hervé Moreau, Stéphane Bullion, Joshua Hoffalt, Ludmila Pagliero… C’est le premier dvd de ballet  que j’ai eu, j’avais bien sûr quelques VHS… Mais bref, La Bayadère c’est sentimental !

À quel(s) danseur(s) voues-tu un culte ?

Je vouais un culte à Isabelle Ciaravola ! Actuellement j’ai mes petits chouchous mais pas de nom isolé qui me vienne, trop de chouettes artistes.

As-tu des vices dansants cachés ? 

Comme tout danse addict qui se respecte, je travaille mes équilibres en me brossant les dents, sur les quais de métro et dans les bus, je profite des grands couloirs de l’hôpital plutôt le weekend ou en garde pour faire des diagonales (pour éviter d’assommer quelqu’un au passage, pauvres patients…) ; je mets aussi des T-shirts de danse/stage de danse sous ma tenue de garde.

Dans mon jeune temps je cousais mes chaussons de danse en cours. Et évidemment mes chaussons de danse me suivent partout où je vais mais, c’est vrai que je n’y avais pas pensé pour le boulot, je vais y remédier !

As-tu l’intention de te soigner ?

Certainement pas! Et je dirais même que c’est la danse qui me soigne du reste, je le conseille vivement en thérapie prolongée !

Tu as besoin de parler de ton addiction ? Tu veux être le prochain Balletomane du mois ? Contacte-nous !