Présente-toi, dis nous quand a commencé ton addiction ?
Je m’appelle Paul et cette étrange passion a commencé il y a cinq ans exactement d’après les vieux billets. Etrange car je n’ai jamais aimé la danse. Simplement par curiosité on se retrouve un jour à acheter un billet non pas pour un opéra mais pour un ballet « histoire de voir » ce que sont les autres spectacles qui se passent dans cette bâtisse. Puis deux, puis trois etc. On croise avec d’autres passions (la peinture en l’occurrence) et ça finit par devenir persistant.
Ta famille l’a acceptée ? Raconte-nous.
Il est bien connu qu’il ne faut surtout pas réveiller les somnambules. Alors de la même manière, on ne contrarie pas un rêveur.
Vu que je ne suis qu’un spectateur vraiment pas zélé, il n’y a pas de raison. C’est plutôt les tableaux parfois un peu grands qui seraient envahissant. Mais la danse est un thème bien assez populaire pour en faire de la déco et donc pouvoir se débarrasser des toiles. Ouf.
Ici, on sait qu’on soigne le mal par le mal. Que fais-tu quand tu es en manque de danse ?
- Penser à autre chose
OU
- Peintre du dimanche sur un fond chopinien des Sylphides.
A quel ballet es-tu accroc ?
Le « néoclassique narratif », La dame aux camélias, Onéguine, La Mégère apprivoisée de Maillot… et surtout tout ce qui a une forte dimension poétique (resterait à définir cette expression) , León/Lightfoot, Kylián, Preljocaj, etc.
A quel danseur voues-tu un culte ?
Aucun. Petits ou grands, qu’importe, le plus important c’est l’émotion, une sensation, un souvenir. Il y a donc bien indéniablement quelques madeleines. A.Albisson, K.Paquette depuis un Faune version Robbins, H.Bourdon un Lac, E.Krysanova une Catherine, MOB en Sylphide, M.Kochetkova Piano Concerto (Ratmansky/Chostakovitch), I.Ciaravola dans plein d’œuvres, L.Hecquet je ne sais plus dans lesquelles.
Je refuse de hiérarchiser pour autant.
As-tu des vices dansants cachés ?
Refuser obstinément de reconnaitre la fascination qu’exerce sur moi la danse.
As-tu l’intention de te soigner ?
Se soigner dans ce cas reviendrait à révéler l’affaire et donc devenir ouvertement malade. Contre-productif !
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