Le Balletomane qui écrivait à Roberto Bolle

Cher Roberto,

Depuis qu’elle (Since she, de Dimitris Papaioannou par le Tanztheater Wuppertal le 8 juillet à La Villette) a dansé Manon avec toi, je suis jaloux d’Aurélie Dupont. Je suis l’un de tes premiers abonnés sur Instagram, j’ai même créé plusieurs comptes pour liker plusieurs fois toutes tes photos <3

N’écoutant que mon courage, tel Spartacus (le Bolchoi à Londres le 29 juillet), j’ai décidé de me libérer des chaînes qui me retenaient à Paris. J’ai quitté la cathédrale enflammée (Notre Dame de Paris de Roland Petit le 1er juillet à Bordeaux) pour venir te rejoindre en Italie. Un voyage que j’aurai mieux fait d’entreprendre en hiver (Winterreise de Preljocaj le 1er juillet à Montpellier) vu les températures, mais je suis prêt à tous les sacrifices.

Je serai à Milan dans une semaine. Je t’attendrai à minuit (soirée Neumeier par le Ballet de Hambourg, avec At Midnight, mais aussi Beethoven Fragments et Birthday dances le 5 juillet à Ravenne) sur le balcon du Duomo tel Juliette (Roméo et Juliette de Maillot par les Ballets de Monte-Carlo le 17 juillet à Orange, Romeo e Giulietta de Peparini le 30 juillet à Rome), pour une douce soirée de danse (A quiet evening of dance de Forsythe, le 2 juillet à Montpellier). Mais attention, passé cette heure, je serai contraint de me transformer en Belle au bois dormant (de Ratmansky par l’ABT, le 24 juillet à New York).

Oh Roberto ! Laisse-moi être ta Catharina (La mégère apprivoisée de Maillot par Les ballets de Monte-Carlo le 26 juillet à Monaco) ! Ta Carmen (par la Compana Nacional de Dança à Paris le 8 juillet) !

Je porterai un maquillage de Kabuki (de Béjart par le Tokyo Ballet le 2 juillet à Vienne) pour que tu me reconnaisses.

A très bientôt,

Le Balletomane Anonyme

Nouvelle lettre du Balletomane Anonyme à Roberto Bolle

Roberto,

Trahison ! Pendant des nuits je t’ai attendu sur mon balcon, en vain ! Tout cela pour qu’on m’annonce que tu avais préféré partir à Rome avec tes amis (Roberto Bolle and friends le 9 juillet) ! J’ai le cœur brisé. Je rentre à Paris.

Adieu !

Le Balletomane Anonyme