Trois questions à une balletomane ballerine qui déteste les rubans en satin

Trois questions à… est notre nouvelle rubrique qui répond à toutes vos interrogations existentielles balletomaniaques !

En raison de questions particulièrement pertinentes et afin de protéger notre invitée, nous vous informons que cette interview est totalement anonyme.

Tu leurs reproche quoi, aux rubans en satin ?

Ça gliiiiisse. Enfin je crois, parce que ça fait des années que je n’en ai pas eus. À vrai dire, je ne me souviens plus si j’en ai déjà eus. Un de mes professeurs a dû les déconseiller un jour en argumentant que le satin glisse, et depuis les rubans en satin glissent. Laissez-moi avec mes rubans en coton.

Que détestes-tu d’autre ?

Les pointes neuves. Les diagonales de brisés. Coudre des rubans et m’apercevoir quand c’est fini qu’ils sont trop courts. Les gens qui se prennent littéralement la tête pour regarder un spectacle et me collent le tic-tac de leur montre au niveau de l’oreille. (Aussi, je déteste détester tout ça.)

Et qu’est-ce que tu en penses des rubans en folie dans La Fille mal gardée ?

Le ruban unique du premier acte, avec lequel jouent Lise et Colas, me fait sourire ; ça doit me rappeler les figures qu’on jouait à dessiner en passant et repassant un fil entre les doigts à la récré en primaire. Ou le fantasme du ruban de GRS trop classe manié par les gymnastes aux JO à la télé. Les rubans du second acte sont du plus bel effet, mais je me demande toujours quelle galère ce doit être à préparer, manier puis réarranger pour la représentation suivante…